Un peu d’histoire…
Le bâtiment municipal a fait peau neuve en 2008. Depuis sa construction en 1870, il a subi quelques transformations : salle de classe, logement et maintenant bureaux et salles municipales.
Le rôle de l’instituteur de Wy dit Joli Village a lui aussi évolué au cours des deux derniers siècles : plus question pour lui aujourd’hui, de sonner les cloches, chanter les messes ou porter les morts.
C’est sous Napoléon III que la mairie actuelle et l’école ont été construites, puisque leur construction date de 1870.
La mairie qui a conservé la distribution des pièces telle qu’elle était à l’origine, n’avait à cette époque que la pièce de droite (salle du Conseil) qui lui était réservée, toutes les autres constituant le logement de l’instituteur.
Ainsi, on trouvait, en bas, à gauche, la cuisine et la salle à manger, qui sont désormais le bureau de la secrétaire et la bibliothèque. Le haut, quant à lui, était constitué de trois chambres et d’un cabinet de toilette.
L’appartement du haut, après quelques travaux est resté à usage d’habitation jusqu’en 2007.
Aujourd’hui, ces trois pièces sont à usage exclusif de la Mairie qui les utilisera comme bureau pour le maire et les syndicats intercommunaux.
Les travaux de rénovation de la façade, de la charpente et la toiture, ainsi que la réfection des pièces intérieures ont redonné une nouvelle jeunesse à ce bâtiment public.
C’est à la date du 10 octobre 1773 qu’on parle pour la première fois de l’enseignement dans les archives de WY. La maison d’école appartenait alors à M. le Curé Bertaux, et on y fit la classe jusqu’en 1868. Cette demeure devint plus tard, propriété communale.
Vers la fin du XVIIIème siècle, l’instituteur était nommé par le curé, les marguilliers et les principaux habitants de Wy. Il avait de multiples obligations : clerc, maître d’école, il devait chanter les messes, sonner les offices, assister le curé dans l’administration des sacrements, prendre soin de l’horloge, orner les autels pour les messes, tenir l’église proprement… Tout cela pour un traitement de 130 livres par an (en 1792)
Au début du XIXème siècle, c’est le Comité Local d’Instruction Primaire présidé par le Maire qui nomme l’instituteur. Celui-ci sera encore sonneur de cloches, fossoyeur, porteur des morts, chantre à l’église… et moissonneur pendant l’été. On peut se demander quand il trouvait le temps de faire la classe ! Il est vrai que beaucoup d’enfants quittaient l’école sans savoir lire ou à peine.
En 1855, on dut réparer le chemin de Wy à Enfer afin que les enfants du hameau puissent venir à l’école pendant la mauvaise saison.
De 1848 à 1892, sur 71 jeunes de 20 ans : 6 ne savaient ni lire ni écrire, 1 lisait seulement, 50 savaient lire et écrire, 11 avaient une instruction primaire plus développée, et 3 avaient le Brevet d’instituteur.
Le maître d’école, en plus de son traitement fixe, était payé pour le remontage de l’horloge, le secrétariat de mairie et avait une rétribution scolaire par enfant commençant, enfant sachant écrire ou sachant faire les règles (=les opérations).
Une délibération du conseil municipal de 1841 nous apprend qu’à cette époque, la population scolaire était de 35 élèves. Celle-ci est montée à 54 élèves en 1873, 42 en 1883 et 37 en 1900.
La monographie du village établie en 1900 par l’instituteur, nous précise que l’école est publique, laïque et mixte, qu’elle est dirigée par un instituteur et que l’organisation pédagogique, le plan d’études et les programmes ont été réglés par arrêté ministériel en 1882
On devait enseigner le système métrique et l’arithmétique, l’écriture, la lecture, l’instruction morale et civique, l’histoire, la géographie, la langue française (grammaire, rédaction et récitation), les notions scientifiques, le dessin, le chant, la gymnastique et le travail manuel. On constate à cette lecture que le programme était vaste et qu’il devait conduire à acquérir une culture générale et des règles de vie en société.
Pendant l’année scolaire 2004/2005, les élèves de la classe des CM, sous l’impulsion de leur instituteur, M. R. Carillet, ont voulu donner un nom à l’école ; parmi toutes les propositions des enfants, c’est « l’école de la source » qui a été retenu, validé ensuite par le Conseil Municipal.
Avec l’aide d’une céramiste, Christelle Albertini, ils ont confectionné une fresque reprenant ce nom, qui est apposée sur le mur de l’école, et qui fut inaugurée le 17 juin 2005 par le maire M. Claude BOSSU.