L’église

Il semble que la première église fut bâtie par Saint-Romain, patron de la paroisse vers 625. Cette hypothèse semble confirmée par la découverte d’un cimetière mérovingien attenant à l’église ainsi que la découverte d’un tiers sou de l’église de Rouen.

Dans un article dédié à Saint Romain, on peut lire : « il fit construire par les pèlerins un hôpital près de la fontaine des Rochettes (qui est devenue par la suite la fontaine Saint-Romain), ainsi qu’une église au lieu que l’on nommait Wy. Il dédia ce temple à la glorieuse Vierge Marie ».

Ce n’est qu’à partir du XII° siècle que l’église fut dédiée à Saint Romain.

La consécration de cette église date probablement de 1255, année qui vit Eudes RIGAUD archevêque de Rouen faire remettre au curé de Wy des ornements sacerdotaux à savoir : deux aubes, deux amicts, trois chasubles, un calice, une croix d’argent et un autel bénit.

L’église actuelle, Notre-Dame de Wy dit Joli Village, dans sa partie la plus ancienne semble dater du XI° siècle, la partie centrale, la base du clocher et le chœur sont du XII° siècle. Le clocher, frappé par la foudre, s’est abattu en 1682, endommageant le chœur, une moitié de la nef et trois chapelles, celle de Saint Romain, de Saint Pierre et de Saint Fiacre. L’église fut restaurée à compter de 1695 grâce au don reçu de Sébastien le Noir (une rue porte son nom). Un nouveau clocher fut érigé sur la chapelle latérale du bras sud du transept, et fut inauguré par le Chanoine David François THEROULDE, dont une place qui jouxte l’église porte désormais le nom.

Un prêtre est resté en fonction jusqu’en 1877. Aujourd’hui, la commune dépend du canton de Marines.

Les Cloches

Jusqu’en 1682, le clocher abritait 4 cloches, mais dans sa chute liée à la foudre, la plus grosse et la plus petite se brisèrent. Avec les restes de ces 2 cloches, une nouvelle fut fondue en 1692, elle pesait 1400 livres et fut baptisée Romaine. En 1758, après refonte, deux cloches sont baptisées Madeleine et Hélène. Le 16 avril 1769, la communauté paroissiale décide une nouvelle refonte des 3 cloches. Le 04 juin 1769 elles sont pesées et reçoivent les noms de :

  • Pour la plus grosse : Marie-Elisabeth
  • Pour la moyenne : Marie-Marguerite
  • Pour la plus petite : Marie-Catherine

Ces cloches sont trouvées discordantes et défectueuses et les marguilliers en demandent la refonte.

Pendant la période révolutionnaire, il est probable que les cloches furent descendues et fondues pour faire des canons, en vertu de la loi du 10 septembre 1793.

On ne reparle plus des cloches jusqu’en 1817, où le Conseil Municipal décide de faire les restaurations les plus importantes. Trois cloches sont bénies le 07 septembre 1817 :

  • Pour la plus grosse : Charlotte Marie (752 livres)
  • Pour la moyenne : Marie-Louise (616 livres)
  • Pour la plus petite : Louise-Mélanie (414 livres)

Les deux premières existent encore, mais la troisième a été refondue et baptisée en 1869 Emilie-Augustine et c’est la plus grosse.